lundi 12 décembre 2011

Ma vie à Montréal

Beaucoup me demandent comment est la vie ici. Je pourrais être terre-à-terre et dire "semblable", mais ce serait pas trop vrai et un peu raccourci.

Pour le moment ma vie est semblable, métro-boulot-dodo (et je suis épuisée) mais y a pleiiiiin de choses différentes. Faisons un petit tour d'horizon (non exhaustif, évidemment).

Pour dire bonjour, on dit "allo" et pour dire au revoir, on dit "bonjour" (allez comprendre), Puis pour dire "de rien", on dit "bienvenue" (j'imagine du à une influence du "you are welcome" en english). Pour dire bienvenue, on dit bienvenue (ohohoh).

En parlant de l'anglais, y a une nombre d'anglicisme dingue: gossiper, un party, une job, ... (ouais, ils aiment bien inverser les genres). Par contre, n'essayer même pas de parler avec vos quelques anglicismes, parce que le ouikend, ici, ça se dit la fin de semaine.

Quand on immigre ici, on est apparenté aux français. Suffit de rectifier et de dire qu'on est belge et là, réponse unanime "ah! bienvenue!" Ils z'aiment pas trop les français icitte. D'ailleurs, il disent icitte, toute avec des lettres imaginaires. Mais le T de correct, on le prononce pas. C'est correk.

Bon, pour le reste, à Montréal, l'accent n'est pas encore trop fort, mais dès que vous parlez avec des gens de plus loin, oulàlà. Ma technique? sourire, papillonner des cils et dire oui. :-D

Y a encore quelque prononciations marrantes, telles que "ogzigène", mais là, à date, je suis à court d'idée pour en trouver d'autres. (imaginez ma tête quand on m'a demandé comment je trouvais le travail "adatte". Je lui ai fait répéter trois fois la question :-) )



Revenons-en un peu aux gens, ici, le sourire, c'est pas en option. Si la serveuse veut son tips, elle doit être gentille, l'infi? c'est dans le règlement. Dans les magasins, les gens sont serviables et viennent vous aider (surtout les petites enseignes, pour acheter mes uniformes par exemple, j'ai fait pretty woman et la dame m'amenait tout en cabine).
Puis les magasins, ils sont généralement ouverts le dimanche. Et le supermarché à côté de chez nous est ouvert de 6h à minuit. Pour l'alcool , par contre, moins marrant, faut aller l'acheter à la SAQ (société des alcools du Québec)  et c'est super cher. Leur travail à eux, c'est de mettre une grosse taxe, Mais heureusement, ils vendent de la Leffe au supermarché. 
Par contre, on a fait une marche de Noël au flambeau, sur l'avenue du Mont Royal, et ça manquait sacrément de vin chaud. Même chez Ikea, y a pas de Glü Wine. Y a bien un vin à chauffer, mais il est sans alcool (yeuuuk).

Une des choses qui nous a le plus frappé, c'est la différence de qualité et de protection du consommateur. Je vous explique, on achète un rasoir pour l'Homme, et en fait, il est cassé (mais neuf). On achète une brosse à dents électrique, elle fonctionne pas. On achète un meuble tv-combi-cheminée, les trous dans le bois correspondent pas à l'endroit des vis sur les deux morceaux sensés s’emboîter. On s'en est sorti, mais en râlant beaucoup. On est finalement content qu'en Belgique il y ait test-achat et autres. 

Dernier point important, la nourriture. Je pensais prendre 30 kilos en arrivant, c'est tout le contraire. J'aime pas les frites ici. J'aime pas les pizza ici (j'ai finalement acheté une Dr Oetker pour la prochaine fois, c'est triste). J'ai pas envie du chocolat, il est pas belge. Y a pas de petites cerises Haribo. Le lait est pasteurisé, faut s'y habituer. Y a beaucoup de fibres dans les céréales, beaucoup plus qu'en  Belgique. D'ailleurs, je sais pas ce qu'il y a dans la bouffe ici en général, mais mon ventre ne tolère pas tout. 
Par contre, c'est le royaume du sushi pour le lunch à midi. Mais si on veut le faire soi-même, le poisson frôle le 30 à 40 dollars du kilo. On se console avec le fait que le kilo de boeuf coûte 4 CAD (autrement dit, rien. Mais la moitié de la viande, c'est des hormones -ce qui ne l’empêche pas d'être bonne soit dit en passant-).
Y a autant de fruiterie ici que de friterie en Belgique, c'est bon pour l'apport en vitamines :-)
Sinon, les brunchs à la fin de semaine sont vachement bons, on en a testé deux fois, et une fois fait à la maison:





Bon, j'aurai encore des tonnes de choses à vous dire, comme par exemple vous parler de ce qui a de beau dans la ville, mais je vous raconterai ça plus tard quand j'aurai de l'inspiration. 



2 commentaires:

  1. En parlant de sushis, Thibaud & moi on a été goûter ça, à Berri uQam! Il est sur St Denis, juste un peu avant le croisement Ontario et on a pris un menu à volonté où tu pouvais choisir ce que tu voulais sur la carte (du numéro 1 à 165 si je me souviens bien), c'était assez bon et pas trop cher au final! Donc si jamais un jour tu as l'occasion d'y aller :D

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  2. C'est amusant de lire ce que tu as écrit, tu te fais un peu les mêmes remarque que moi quand je suis arrivé en Belgique.

    Magasin qui ferme trop tôt (en France j'avais l'habitude de faire mes course ap 19h)

    Protection du consommateur j'ose pas imagine si c'est pire qu'en Belgique, parce que bon ici (en Belgique), je me demande toujours ce que fait l'équivalent de la DGCCRF française.

    Bon je m'arrête là.

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